Les raisons de choisir Lyon pour implanter son entreprise

Sur le papier, 2022 restera comme une année charnière pour l’immobilier d’entreprise à Lyon. Après douze mois 2021 sans éclat, le marché a retrouvé des couleurs : la demande placée pour les bureaux à Lyon a bondi de 36 %, atteignant 252 000 m². Malgré ce regain, le nombre de transactions, lui, n’a pas flanché, confirmant la stabilité du secteur.

Les grands groupes stimulent la dynamique

Ce sont les entreprises de grande envergure qui tirent la locomotive. “Quelques grands comptes sont impliqués dans cette progression, ce qui devient récurrent à Lyon”, explique Thierry Malartre, gérant chez Aires Entreprises. Leur appétit se concentre sur les immeubles neufs, répondant aux standards de Haute Qualité environnementale. Ils s’installent massivement dans ces bâtiments flambant neufs. Alstom a acté son implantation au Carré de Soie ; la SNCF, quant à elle, s’apprête à occuper 22 000 m² dans la tour InCity à la Part-Dieu, quittant Paris pour la capitale des Gaules. La Caisse d’épargne occupera le reste de cette tour, tandis que Sanofi pose ses valises à Gerland. Pour Frédéric Prenot, le volume des transactions se maintient : 468 en 2021, 465 en 2022, dont une large majorité de locations (80 %). La part des locations dans le neuf atteint même 52 % de la demande placée. Le premier trimestre 2022 a démarré timidement, avec seulement 26 000 m² de bureaux placés. Mais l’optimisme reste de mise : “on devrait atteindre 220 000 m² sur l’année, soit la moyenne des dernières années, car de belles signatures sont annoncées”, confie Thierry Malartre.

Un marché varié, des quartiers qui montent

La Part-Dieu occupe toujours le rôle de quartier d’affaires principal. Ce secteur, ultra-connecté, affiche des loyers bien inférieurs à ceux de la Défense ou de Francfort, de quoi attirer les entreprises en quête de rayonnement européen. “L’attractivité de Lyon est avérée, et intacte”, insiste Thierry Malartre. Les opportunités ne manquent pas, à l’image de la tour Incity ou des transactions sur de très grandes surfaces. Le marché lyonnais, désormais mature, montre ainsi sa robustesse. De nouvelles tours sortent de terre ou se refont une jeunesse à la Part-Dieu, ciblant davantage les sociétés venues d’autres régions ou pays que les acteurs locaux. Mais tout n’est pas rose : “le marché se tend et, pour les grandes surfaces intra-muros, l’offre se raréfie sur certains secteurs”, observe Antoine Rudigoz, directeur associé chez Rudigoz et associé.

Face à cette pression, d’autres quartiers gagnent en visibilité. Voici comment la demande placée s’est répartie en 2022 :

  • La Part-Dieu : 21 %
  • Le Carré de Soie : 18 %
  • Gerland : 20 %

Gerland se distingue notamment avec l’opération New Deal, où l’ancien garage Citroën s’est mué en immeuble de bureaux : 4 700 m² par étage, à cinq minutes seulement du centre-ville. Difficile de trouver, ailleurs, des surfaces équivalentes aussi proches de l’hypercentre.

Lyon n’a pas fini de surprendre. La ville s’impose comme une place forte, capable d’attirer les grands comptes sans renier la diversité de ses quartiers. Les prochaines années diront jusqu’où la métropole saura pousser son avantage, mais déjà, l’évidence s’impose : la capitale des Gaules a pris un temps d’avance.