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C’est quoi le Médico-social ?

C’est quoi le Médico-social ?

Cet article présente les enjeux complexes du concept d’entrepreneuriat dans le secteur social et médico-social, et souligne également les limites qui rendent son caractère unique exemplaire.

Dans le monde de l’économie classique, le bon entrepreneur sera le caractère de ses clients, bien sûr, dans le sens traditionnel, mais aussi ses partenaires, actionnaires, employés, sans oublier le pouvoir public qui est censé représenter l’intérêt général.

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Les biens et services produits dans ce cadre commercial sont généralement des biens dits exclusifs et concurrents. Exclusif, parce que tout le monde ne peut en profiter : ils deviennent la propriété de la personne qui a payé le prix. concurrents, parce que l’utilisation de la propriété achetée réduit le montant disponible pour les autres. Dans le monde des choses médico-sociales sont pour la plupart très différentes. Les biens et services produits sont souvent des droits qui introduisent l’idée de non-exclusivité : tout le monde – évidemment sur la base de critères précis – peut bénéficier de la supoitrine de la loi 2005-102, et qui introduisent également l’idée de non-rivalité : l’utilisation ne réduit pas le stock de ressources disponibles, puisque – du moins théoriquement – les fenêtres restent ouverts.

La gestion globale des entrepreneurs médico-sociaux est donc similaire à la gestion des pêcheurs maritimes avant la première réglementation, qui était également confrontée aux caractéristiques de la non-exclusivité : tout le monde pouvait pêcher et non rivaliser : le stock de poisson était a priori illimité. Tant que les ressources produites par les États (impôts) ou produites par la mer sont immenses, ces caractéristiques de non-exclusivité et de non-rivalité subsistent. Cependant, la méthode de gestion qui prévaudra parmi les entrepreneurs concernés est plus susceptible d’être économistes parfois la « tragédie de la Chambre des communes ». En effet, dans la concurrence pour l’accès aux ressources halieutiques, la gestion des pêcheurs a été l’augmentation constante de la récolte et, en fin de compte, la rareté des ressources. Les économistes libéraux concluent que la privatisation de l’océan assurera la bonne gestion des ressources – la diligence pour les reconstituer.

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De cette façon, bien sûr, est celle qui garantit encore la concurrence et la concurrence entre les acteurs du marché. D’une manière complètement différente, au lieu de la compétitivité et de la concurrence, on pourrait imaginer un esprit de solidarité, tel que celui qui prévaut dans les vieilles communautés, qui gère le flux d’eau entre les parcelles de familles agricoles depuis environ 1000 ans. Des règles communes sans passer par les États pourraient gérer la ressource halieutique dans l’intérêt commun à long terme. Évidemment, les pêcheurs qui ne se connaissent pas et souvent ne parlent pas la même langue, grande difficulté à établir une règle commune.

Les entrepreneurs de la médecine sociale ne sont pas des pêcheurs et sont moins compétitifs dans l’ensemble que dans l’économie classique. Cependant, ils sont confrontés à un problème de ressources publiques, car les pêcheurs sont confrontés à un problème de ressources halieutiques… et sont en réalité plus ou moins concurrentiels pour l’accès à des ressources publiques limitées. Une limite qui transforme progressivement les services médicaux sociaux en biens exclusifs et concurrentiels : étant donné que le nombre et la taille des installations sont limités, leur utilisation par les utilisateurs prive les autres utilisateurs de l’accès aux services. À un niveau plus global, la rareté pourrait devenir des formes de clientélisme auprès des gardiens de la ressource. En effet, la bonne gestion du secteur médico-social consiste à réviser la double nature de la non-exclusivité et de la maintenir la non-rivalité des services fournis aux utilisateurs dans la mesure du possible. De cette façon, seuls les pêcheurs qui combattent le même double caractère en augmentant la productivité de la pêche se reproduiront de façon plus responsable : la ressource diminue, mais si j’ai des instruments de pêche plus productifs, je pourrai maintenir mon activité destructrice plus longtemps.

Le bon gestionnaire médico-social ne détruit pas la ressource, comme c’est malheureusement le cas avec de nombreuses activités prédateurs de la nature, mais il doit retarder l’éclatement de l’exclusivité et de la rivalité en développant l’efficacité de son institution. En étant un gestionnaire intelligent et en s’efforçant de prendre le contrôle de tous les services fournis, il contribue à maintenir l’immensité de la ressource. Il contribue à réduire le risque d’exclusivité et de rivalité que les titulaires de droits exclus pourraient frapper. Le la concurrence réelle au sein du secteur est celle de l’efficacité, une efficacité non destinée à manger les voisins, en prenant des parts de marché, mais au contraire, afin de maintenir aussi longtemps que possible une production de services conforme à la double restriction de non-exclusivité et de non-rivalité, une garantie pour le valeurs de la République.

Et pour cela il y a aussi une règle morale que tout entrepreneur médico-social doit avoir à l’esprit, une règle qui nous vient d’un célèbre philosophe, Emmanuel Kant : « Agissez comme si la maxime de vos actions devait être intégrée dans la loi universelle par sa volonté ».

Jean-Claude Werrebrouck

L’économiste et sociologue Jean-Claude WERREBROUCK a un projet éducatif à EspaceSente.

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